Notre inconscient gère les fonctions indispensables à notre survie, comme respirer, avoir faim, réguler notre température corporelle, nous donner envie de nous gratter et bien d’autres choses encore. C’est donc lui qui façonne nos comportements, nos émotions, nos perceptions. Il joue un rôle primordial dans notre vie quotidienne, même si nous n’en sommes pas toujours conscients. Cependant, à la question : est-ce que notre inconscient est compétent en matière de bonheur ? Au regard de mes expériences, je doute que la réponse soit oui. Nous allons donc explorer comment notre inconscient affecte notre bonheur et pourquoi il ne sait pas toujours comment nous rendre heureux.
Le rôle de l’inconscient dans notre bonheur
L’inconscient est responsable du traitement de grandes quantités d’informations que notre esprit conscient ne peut pas gérer. Et nous l’en remercions. C’est l’entrepôt de tous nos souvenirs, expériences et croyances. Notre esprit inconscient façonne notre personnalité, notre comportement et nos attitudes et , par conséquent, notre bonheur. Il est responsable de nos réactions émotionnelles, telles que la peur, la joie, la colère et la tristesse qui déterminent notre bien-être général.
Les limites de l’inconscient
Notre esprit inconscient n’est pas toujours précis et peut être limité dans sa capacité à nous rendre heureux. Nos expériences et nos croyances, qui sont stockées dans l’inconscient, peuvent parfois être nuisibles à notre bien-être.
Par exemple, si nous avons vécu un traumatisme dans notre passé, notre inconscient peut continuer à déclencher des émotions et des réponses négatives, même si la situation n’existe plus. Cela peut entraîner de l’anxiété, de la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale.
L’impact des influences culturelles et sociétales
Notre inconscient est également influencé par des facteurs culturels et sociétaux, qui peuvent parfois nuire à notre bonheur. Par exemple, les attentes de la société en matière de réussite, de richesse et de beauté peuvent entraîner des sentiments d’inadéquation et une faible estime de soi. De même, les normes culturelles relatives au genre, à la race et à la sexualité peuvent créer des sentiments de honte et de culpabilité, ce qui peut affecter notre bonheur.
La nécessité d’une prise de conscience et d’une intervention consciente
Pour surmonter les limites de notre inconscient, nous devons développer une conscience consciente et intervenir si nécessaire. En reconnaissant les schémas de pensée négatifs et les réponses émotionnelles, nous pouvons remettre en question et reprogrammer nos croyances et nos expériences inconscientes. Cela peut se faire par le biais d’une thérapie, d’un accompagnement en coaching, de la pratique de la pleine conscience. S’engager dans un dialogue intérieur positif est une première étape.
Alors, est-ce que notre inconscient sait nous rendre heureux ?
En conclusion, notre inconscient joue un rôle essentiel dans la formation de notre bonheur, mais il ne sait pas toujours comment nous rendre heureux. Ses limites, influencées par des expériences et des croyances négatives, ainsi que par des facteurs sociétaux et culturels, peuvent affecter notre bien-être émotionnel. C’est pourquoi, en développant notre prise de conscience et par conséquent l’intervention consciente, nous pouvons reprogrammer notre esprit inconscient pour le programmer à mener une vie plus heureuse et plus épanouissante.
Source :
- Bargh, J. A. (1997). The automaticity of everyday life. In R. S. Wyer Jr & T. K. Srull (Eds.), Handbook of social cognition
- Kahneman, D. (2011). Thinking, fast and slow. Macmillan.
- Schwartz, B. (2004). The paradox of choice: Why more is less. Harper Perennial.
- Wilson, T. D., & Brekke, N. (1994). Mental contamination and mental correction: Unwanted influences on judgments and evaluations. Psychological Bulletin