N’en déplaise à certains, il n’existe pas d’émotions « positives » ou « négatives ».
Les émotions sont des états psychologiques et physiologiques complexes qui nous donnent une information sur ce qu’un stimuli génère en nous afin de nous pousser à adopter une réaction qui va toujours dans le sens du maintien de notre survie. Un stimuli peut être extérieur à nous (un événement, une interaction sociale…) ou intérieur à nous (nos pensées). Pour moi, les émotions sont comme les voyants du tableau de bord de ma voiture : chacun indique un ressenti spécifique et l’action juste qui doit être mise en place pour pallier au fait qu’il ne se ré-allume pas si la sensation vécue était désagréable pour moi ou de le provoquer à nouveau si la sensation était agréable. Débrancher ou ignorer le voyant allumé qui nous dérange ne réglera pas le problème moteur. Il me semble donc important de connaître ce que signifie une émotion afin de pouvoir mieux la gérer quand on la vit. Cela permet de prendre du recul sur une situation vécue et ainsi de prendre la responsabilité de ce que l’on vit intérieurement (ce qui signifie « reprendre son pouvoir »). Je vais donc tenter de rédiger un petit décodeur de la signification de nos émotions principales.
Les émotions, à quoi ça sert ?
Les émotions remplissent plusieurs fonctions importantes chez l’être humain contribuant à son bien-être général. Les actions mises en place à la suite du ressenti d’une émotion (ressenti effectif qui ne dure que quelques secondes dans notre cerveau) vont jouer un rôle décisif dans ses interactions sociales et ses processus de prise de décision. Les émotions servent primordialement à assurer la survie de l’individu en provoquant des réactions qui sont sensées le maintenir dans un état de bien-être général le plus longtemps possible, soit par recherche du plaisir, soit par soustraction à la douleur.
Fonction évolutionniste : Les émotions ont joué et jouent toujours un rôle adaptatif en nous aidant à survivre et à se reproduire. Par exemple, la peur va déclencher 3 réactions possibles : figement, fuite ou lutte, préparant le corps à répondre à une menace, ce qui est crucial pour la survie.
Fonctions sociales et de communication : Les émotions jouent un rôle essentiel dans les interactions sociales. Elles nous aident à comprendre les sentiments et les intentions des autres, ce qui permet une communication et une coopération plus ou moins efficaces selon l’interprétation de chacun au sein des groupes sociaux. Les expressions faciales, le langage corporel et le ton de la voix sont des moyens importants par lesquels les émotions sont exprimées et interprétées.
Prise de décision : Les émotions influencent les processus de prise de décision. Elles fournissent des informations précieuses sur nos préférences, nous aidant à faire des choix conformes à nos valeurs et à nos désirs (quand elles sont bien gérées). Les émotions servent également de facteur de motivation, entraînant généralement le comportement par l’action, soit en recherchant plus de plaisir, soit en cherchant à se soustraire à la douleur.
Régulation psychologique : Les émotions peuvent influencer nos pensées et nos comportements si on ne les comprend pas. Comprendre le message transmis par une émotion va permettre de l’apaiser quand on la ressent comme désagréable ou de l’amplifier et/ou de la renouveler quand on la ressent comme agréable. Quoiqu’il arrive, comprendre la signification d’une émotion ressentie permet de se stabiliser émotionnellement.
Les émotions sont un aspect fondamental de l’expérience humaine, car elles façonnent nos perceptions, nos interactions et notre qualité de vie en général. Je t’invite à lire, si ce n’est déjà fait, l’article principal intitulé » Intelligence émotionnelle : Améliore ta vie grâce à une gestion des émotions efficace « . Dans cet article, je te donne quelques astuces pour mieux gérer tes émotions.
Principales émotions et leur signification
Voici une liste, non exhaustive, des principales émotions que nous pouvons ressentir. Comprendre ce que signifie une émotion permet de mieux se comprendre et donc d’améliorer plus rapidement sa qualité de vie en répondant à son besoin.
Le désespoir : Il s’agit d’un profond sentiment d’impuissance, souvent accompagné d’un manque de motivation pour s’engager dans la vie. Ce sentiment de perte de pouvoir entraîne de la tristesse.
Pour essayer d’aller mieux, tu peux te poser la question suivante : « Qu’est-ce qui serait un peu plus en mon pouvoir face à cette situation ? »
L’anxiété/angoisse : C’est un état de malaise ou d’inquiétude intense face à un danger mal défini, souvent à propos d’événements futurs. L’anxiété peut être généralisée ou spécifique et peut conduire à un stress excessif, à des schémas de pensée négatifs et à la maladie.
Dans ce cas, c’est ta, pourtant merveilleuse, imagination qui te dessert en créant mentalement des situations futures potentielles catastrophiques qui n’existent pas.
Je t’invite à reprendre le contrôle de ton imagination en allant au pire du pire qui pourrait arriver dans cette situation imaginée afin de la dédramatiser.
La peur : Il s’agit d’une réponse émotionnelle face à une menace ou un danger perçu. Elle provoque comme réponse le figement, la fuite et la lutte. La peur est un puissant moteur de survie, mais elle peut aussi limiter nos actions et nos décisions si elle n’est pas gérée. Je t’invite à lire l’article sur comment dépasser ses peurs.
La tristesse : Un sentiment de malheur, souvent déclenché par une perte, une déception ou des attentes non satisfaites. C’est une réaction naturelle face aux situations qui sont en dehors de notre pouvoir et pour lesquelles ont ressent plus de perte que de gain. Elle fait partie des étapes du deuil.
Après avoir accueilli la tristesse, il est bon de chercher le « cadeau » de la vie engendré par cette perte (si si, il y en a un. Cela peut prendre du temps de le trouver).
La honte : C’est un sentiment d’abaissement, d’humiliation qui résulte d’une atteinte à l’honneur, à la dignité. La honte est le sentiment d’avoir commis une action indigne de soi ou la crainte d’avoir à subir le jugement défavorable d’autrui. Elle fait partie des toxines de la vie quand elle est vécue de façon inappropriée et peut être « nettoyée » grâce à la PNL (si tu ne sais pas encore ce qu’est la PNL, je t’invite à lire cet article).
La culpabilité : C’est le fait d’avoir le sentiment d’être coupable d’une faute réelle ou imaginée, jugement que l’on porte soi-même sur soi-même ou que autrui a porté sur nous. Elle aussi fait partie des toxines de la vie et peut être « nettoyée » grâce à la PNL.
La rancœur : C’est le subtil poison que l’on boit en pensant empoisonner l’autre. Il s’agit d’un état affectif durable fait d’une profonde amertume, de ressentiment, de haine parfois aussi, lié au souvenir d’une injustice ou d’une désillusion. Elle aussi fait partie des toxines de la vie et peut être « nettoyée » grâce à la PNL.
La haine : Il s’agit d’une aversion profonde pour quelqu’un, qui porte une personne à souhaiter ou à faire du mal à une autre, ou à se réjouir de tout ce qui lui arrive de fâcheux. La haine que l’on peut porter à quelqu’un d’autre est le reflet du désamour que l’on a envers soi-même. Apprendre à s’aimer soi-même est l’antidote à la haine.
La colère : C’est une réponse émotionnelle intense à une injustice, une frustration ou des menaces perçues. La colère signale que des limites ont été franchies (conscientes ou inconscientes, formulées ou non) et que soit on n’a pas été respecté, soit on ne s’est pas senti respecté par autrui, soit on ne s’est pas respecté soi-même, que ce soit dans des règles formelles ou informelles, conscientes ou inconscientes. Accueillir la colère et trouver la/les règles transgressées permettent de l’apaiser et de remettre les choses en ordre.
La frustration : Se sentir bloqué ou entravé dans ses efforts peut conduire à la frustration. C’est une réaction courante lorsque les choses ne se déroulent pas comme on l’a prévu.
Apprendre à contourner l’obstacle, lâcher-prise ou simplement accepter que les choses ne se fassent pas sont les meilleures solutions pour gérer la frustration. Découvrir ce qui n’est pas satisfait en nous et trouver une autre forme pour le satisfaire va nous aider à gérer la frustration. Et parfois, c’est juste la vie qui vous indique que ce n’est pas le bon chemin 😉
Le blâme/la critique : Il s’agit de juger quelqu’un ou son action comme moralement condamnable.
L’autre n’est que le miroir de nous-même : ce que tu juges d’immoral chez l’autre, c’est ce que tu ne supportes pas chez toi. Le voir en soi, l’accueillir et se pardonner est le chemin du non-jugement, état qui amène à l’apaisement.
L’inquiétude : Il s’agit d’un état affectif pénible déterminé soit par l’attente d’un évènement, soit d’une souffrance que l’on craint, soit par l’incertitude dans laquelle on se trouve.
Comme pour l’anxiété et l’angoisse, c’est notre imagination qui nous joue des tours !
L’ennui : Il s’agit d’une impression de vide, de lassitude causée par le désœuvrement, par une occupation monotone ou sans intérêt.
Expérimente plusieurs activités et trouve celles dans lesquelles tu ne vois pas passer le temps ! Que ce soit dans tes loisirs ou ton travail !
Le contentement : Il s’agit d’un sentiment d’aisance et de satisfaction par rapport à ce que l’on a et à ce que l’on est dans la vie. Le contentement implique d’apprécier le moment présent sans aspirer à plus.
Il s’agit d’une émotion qui amène à la paix intérieure.
Le courage : C’est la capacité à dépasser ses peurs. Il est dit que le bonheur se trouve au delà de nos peurs 😉
La fierté : il s’agit d’un sentiment de profonde satisfaction et d’accomplissement dérivé de ses réalisations, de ses qualités ou de ses possessions. Renforce les réalisations et l’estime de soi, ce qui motive les individus à poursuivre leurs objectifs. À ne pas confondre avec l’orgueil 😉
La surprise : Elle améliore la conscience de la situation, encourageant l’exploration et l’apprentissage. Elle mène à l’émerveillement.
Le bonheur/L’enthousiasme : Un sentiment général de bien-être et d’émotions qui font du bien. Le bonheur peut résulter d’une combinaison de facteurs, notamment de relations épanouissantes, d’un travail utile et de l’épanouissement personnel. Il renforce les liens sociaux, favorise la coopération et améliore le bien-être général.
La joie : une forte émotion souvent déclenchée par un sentiment d’accomplissement, de succès ou par l’expérience de quelque chose d’agréable. Elle se caractérise par le bonheur et l’exubérance. Elle renforce les comportements et les expériences positives, encourageant la répétition d’activités gratifiantes.
La gratitude : Le sentiment de reconnaissance et d’appréciation pour les personnes, les expériences et les choses qui font partie de notre vie. Cultiver la gratitude va conduire à une attitude plus positive et un apaisement intérieur. Lire l’article sur le Pouvoir de la Gratitude.
La paix : Un état de calme intérieur et de tranquillité, souvent atteint par la pleine conscience et l’acceptation. La paix implique de se débarrasser du stress et de l’agitation intérieure.
L’amour inconditionnel : Un lien émotionnel profond avec soi, les autres, la Nature, l’Univers, caractérisé par l’attention, l’empathie et le désir de leur bien-être. L’amour inconditionnel est une force motrice pour construire des relations significatives pour nos humains. Il est notre essence pur, notre âme.
L’épanouissement : Un sentiment profond et durable de satisfaction qui provient de l’alignement de nos actions sur nos valeurs, de notre contribution aux autres et de la réalisation de notre potentiel. C’est cet alignement profond qui pourra permettre/faciliter la connexion au divin qui est en chacun de nous, ce sentiment de connexion profonde à tout ce qui est.
L’eudaimonia : Souvent appelée « épanouissement humain », l’eudaimonia représente une vie bien vécue, caractérisée par la vertu, le but et un sentiment d’accomplissement. Pour en savoir plus, je t’invite à lire l’article La Vision Eudémoniste pour atteindre le bonheur ?
Il est important de noter que les émotions sont complexes et multiformes, et qu’elles peuvent varier d’une personne à l’autre et d’une situation à l’autre. L’objectif n’est pas d’éliminer complètement les émotions qui créent du mal-être, mais plutôt de développer une intelligence émotionnelle et des compétences de gestion qui nous permettent de gérer ces émotions de manière saine et constructive, ce qui conduit inexorablement à une meilleure qualité de vie et à un sentiment profond et durable de bien-être et d’apaisement.
Et toi ? Quelles sont les émotions que tu traverses le plus souvent ? Que veulent-elles te signaler à ton avis ? Partage les en commentaire et j’essaierai de t’aider à mieux les gérer si tu en as besoin.