La peur est une messagère : la conscientiser et l'accueillir est nécessaire pour pouvoir la surmonter. Comment faire ? => lis cet article !

Dépasser la peur : la comprendre, la gérer et surmonter ses démons intérieurs

Avoir peur, c’est normal, quelque soit notre âge, notre sexe ou nos origines. La peur, compagne omniprésente et indispensable à la survie de l’espèce, peut être soit une force directrice, soit un obstacle insurmontable dans notre parcours de développement personnel. Lorsqu’elle fait obstacle à notre bien-être, il est judicieux d’aller la comprendre pour pouvoir ensuite la gérer et surmonter nos démons intérieurs. En utilisant la programmation neuro-linguistique (PNL) comme un outil puissant, nous allons plonger dans les profondeurs de la peur, ses manifestations et apprendre comment triompher de son emprise sur nos vies.

Qu’est-ce que la peur ?

La peur, enracinée dans nos instincts primaires, est une émotion vitale, complexe et fondamentale que les humains et de nombreux animaux ressentent en réponse à des menaces ou des dangers perçus. Elle sert, depuis toujours, de mécanisme naturel de survie, aidant les individus à réagir de manière appropriée à des situations potentiellement dangereuses. La peur déclenche une série de réponses physiologiques, psychologiques et comportementales destinées à augmenter les chances de survie face au danger. Aujourd’hui, bien que nous ne soyons pas confrontés aux mêmes dangers, la peur a toujours un pouvoir sur nous, dictant souvent nos décisions et nos actions. Face à un danger, notre cerveau déclenche la réaction « se figer, combattre ou fuir ».

Réponses physiologiques :

  • La réaction de lutte, de fixation ou de fuite : Lorsqu’il est confronté à une situation de peur, le corps subit une réaction physiologique rapide appelée « réaction de lutte, de fixation ou de fuite ». Cette réaction implique la libération d’hormones de stress telles que l’adrénaline et le cortisol, qui préparent le corps à affronter la menace (lutte), à se figer ou à la fuir (fuite).
  • Augmentation du rythme cardiaque : La peur entraîne une accélération du rythme cardiaque, ce qui permet de pomper davantage de sang vers les muscles et les organes essentiels, préparant ainsi le corps à une action rapide.
  • Dilatation des pupilles : La peur provoque la dilatation des pupilles, ce qui permet à la lumière de pénétrer davantage dans les yeux et d’améliorer la perception et la conscience visuelles. Le champ visuel s’amoindrit et devient plus focus.
  • Tension musculaire : Les muscles se contractent en vue d’une action physique, ce qui permet des mouvements plus rapides ou des postures défensives.
  • Mise en pause du système digestif et de la protection du système immunitaire du corps.

Réactions psychologiques :

  • Conscience accrue : La peur aiguise l’attention et la conscience, ce qui permet aux individus de se concentrer sur la menace et de réagir plus efficacement.
  • Hyper-vigilance : La peur peut entraîner une vigilance et une sensibilité accrues aux dangers potentiels de l’environnement.
  • Anxiété : Une peur prolongée peut entraîner un sentiment d’anxiété, un état de malaise ou d’inquiétude face à des menaces potentielles, même si elles ne sont pas immédiatement présentes.
  • Changements cognitifs : La peur peut avoir un impact sur les processus de réflexion, entraînant souvent un rétrécissement de l’attention et une altération de la prise de décisions complexes.

Réactions comportementales :

  • Combattre :
    • négativement : la peur peut parfois entraîner un comportement de confrontation si un individu se sent acculé ou menacé, ce qui l’incite à réagir de manière agressive pour tenter de se protéger. La confrontation systématique est épuisante et t’entraîne dans une spirale de violence pour toi et pour les autres.
    • positivement : la peur est perçue dans ce cas comme un obstacle à dépasser. Elle permet de mobiliser des ressources internes et externes, physiques et morales. Dépasser sa peur devient un objectif qui permet à l’individu de grandir. Cela implique de la conscience, de la résilience et des efforts de dépassement de soi.
  • Se figer ou ne rien faire : dans certains cas, la peur peut provoquer une réaction d’inhibition de l’action, qui immobilise momentanément l’individu. Cette réaction peut servir de mécanisme de défense en présence de certains prédateurs. Mais en terme d’épanouissement personnel, cela signifie ravaler sa colère, sa déception, sa frustration et sa fierté. Il est rare de se respecter dans ce genre de cas sauf à le faire en conscience. Étant donné que « Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime », tu vas potentiellement au devant de troubles et maladies psychosomatiques.
  • Fuite et évitement : la peur incite souvent les individus à prendre des mesures qui leur permettent de fuir ou d’éviter la menace perçue. Il peut s’agir de fuir des situations dangereuses ou d’éviter des situations susceptibles de déclencher la peur. Il y a plusieurs façons de fuir :
    • la fuite géographique :
      • si tu considères que tu es victime de ton environnement : changer de travail, changer de conjoint, changer de pays… cela empêche d’aller à la découverte de soi et ne permet pas de se changer soi-même pour vivre une vie plus épanouie
      • si tu considères que tu peux véritablement t’épanouir dans un meilleur environnement, dans ce cas, tu sais que changer géographiquement te permettra de développer ton plein potentiel
    • la fuite chimique : consommation de drogues, d’alcool, de cigarettes, d’antidépresseurs, de porno, de sexe… pour oublier le mal-être et se redonner une illusion de bien-être en associant, à tort, la dépendance au plaisir. Dans ce cas, tu te détruis tout simplement (santé, relations, possibilité d’être).
    • la fuite artistique : tu transformes l’émotion qu’a généré la peur en énergie pour booster ton art, ton sport, ce qui te fait vibrer. Tu puises dans cette adversité la force qui va te permettre de dépasser la peur, d’exceller et de te surpasser dans ton domaine.

Dans l’ensemble, la peur joue un rôle crucial dans la survie de l’homme et de l’animal en aidant les individus à réagir rapidement et efficacement à des situations potentiellement dangereuses. Toutefois, une peur excessive ou chronique peut entraîner des troubles anxieux et d’autres problèmes psychologiques. Il est donc important de trouver un équilibre entre les réactions de peur appropriées et les réactions excessives pour assurer le bien-être général.

Les différents types de peur

La peur peut être classée en plusieurs catégories en fonction de la source ou de la nature de la menace perçue. Voici quelques catégories de peurs courantes :

  • Phobies spécifiques : Il s’agit de peurs intenses et irrationnelles d’objets, de situations ou d’activités spécifiques. La peur des hauteurs (acrophobie), la peur des araignées (arachnophobie) et la peur de prendre l’avion (aviophobie) en sont des exemples.
  • Trouble d’anxiété sociale : Il s’agit d’une peur des situations sociales et d’une forte appréhension à l’idée d’être jugé ou gêné devant les autres.
  • Agoraphobie : il s’agit d’une peur des situations ou des lieux où il peut être difficile de s’échapper ou de trouver de l’aide. Les personnes souffrant d’agoraphobie évitent souvent les endroits bondés ou les situations où elles se sentent piégées.
  • Trouble anxieux généralisé : Ce trouble se caractérise par une inquiétude excessive et incontrôlable à propos d’une variété de situations et d’événements quotidiens.
  • Le trouble panique : Il s’agit de crises de panique récurrentes et inattendues, c’est-à-dire de périodes soudaines de peur intense qui surviennent rapidement et peuvent s’accompagner de symptômes physiques tels que des palpitations cardiaques et un essoufflement.
  • Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) : Le syndrome de stress post-traumatique peut apparaître après un événement traumatisant. Il implique de revivre le traumatisme à travers des flashbacks ou des cauchemars et d’éviter les déclencheurs associés au traumatisme.
  • Peur existentielle : elle est liée à la peur de la mortalité, de l’inconnu et du sens ultime de la vie. Elle conduit souvent à une contemplation philosophique de la vie et de la mort.
  • Peur du rejet ou de l’abandon : Cette peur tourne autour de l’idée d’être rejeté, abandonné ou isolé par ses proches, ce qui entraîne une anxiété dans les interactions et les relations sociales.
  • Peur de l’échec : Cette peur implique l’appréhension de ne pas répondre aux normes de réussite personnelles ou sociétales et peut avoir un impact sur la volonté de prendre des risques.
  • La peur de parler en public : La glossophobie est la peur de parler devant un large public. Il s’agit d’une peur commune à de nombreuses personnes.
  • Peur de la perte : il s’agit de la peur de perdre des êtres chers, des biens, un statut ou tout ce qui a une valeur personnelle.
  • Peur de l’inconnu : la peur des situations, des lieux ou des choses qui ne sont pas familiers ou que l’on ne comprend pas peut déclencher de l’anxiété et de la peur.

Les peurs universelles sont celles qui semblent être partagées par la plupart des humains à travers les cultures et les sociétés. La quasi totalité des différentes catégories de peurs peuvent être répertoriées en 5 grands types de peur :

  • Peur de l’insécurité, d’être faible, de la violence et de l’impuissance,
  • Peur de ne pas être reconnu, d’être dévalorisé, de ne pas obtenir de l’attention,
  • Peur de ne pas se sentir connecté aux autres, souffrir de l’absence, de ne pas être aimé,
  • Peur de sa propre lumière, de sa force, de son potentiel divin,
  • Peur de la mort, de la potentielle finitude s’il y en avait une.

Il est important de noter que l’intensité et la prévalence de peurs spécifiques peuvent varier d’une personne à l’autre et que des facteurs culturels peuvent influencer les types de peurs ressenties par les individus.

Quelques exemples de conséquences de la peur :

La peur de l’échec et du rejet : Cette peur courante nous empêche de prendre des risques ou de poursuivre nos rêves, car nous craignons de ne pas réussir ou d’être désapprouvés par les autres.

Exemple : Peur de se lancer dans une nouvelle entreprise à cause de la possibilité d’un échec.

La peur de l’inconnu : La peur de l’incertitude peut nous paralyser, nous empêcher de progresser et nous maintenir dans nos zones de confort.

Exemple : la peur de voyager à l’étranger et/ou de voyager seul dans un pays étranger en raison de l’incertitude liée à l’environnement inconnu.

La peur de parler en public : L’une des peurs les plus répandues, la prise de parole en public déclenche de l’anxiété chez de nombreuses personnes, ce qui affecte leur développement personnel et professionnel.

Exemple : La peur de faire une présentation au travail, ce qui fait manquer des opportunités d’avancement.

La peur du changement : Se lancer dans l’inconnu peut être intimidant, ce qui entraîne une résistance au changement et un attachement à ce qui est familier.

Exemple : Peur de quitter un emploi peu satisfaisant en raison de l’incertitude qui accompagne un changement de carrière.

Peur de l’inadéquation : le sentiment d’indignité ou d’incapacité peut entraver le développement personnel et nous empêcher d’atteindre notre plein potentiel.

Exemple : Peur de postuler à un poste de direction en raison d’un manque perçu de compétences ou d’expérience.

L’impact de la peur sur l’épanouissement personnel

Lorsque la peur prend les rênes de notre mental, l’épanouissement personnel est étouffé et nous nous enfermons dans des limites que nous nous imposons à nous-mêmes. La peur peut donner naissance à des comportements d’auto-sabotage, nous empêchant de saisir les opportunités qui pourraient nous mener à la croissance et au succès. Ce cycle de la peur peut également contribuer à l’augmentation de l’anxiété et du stress, ce qui a des répercussions négatives sur notre bien-être mental et physique (baisse du système immunitaire et baisse de la confiance en soi et de l’estime de soi).

Gérer la peur pour éviter d’être submergé

Pour éviter que la peur ne nous submerge, nous devons apprendre à gérer son emprise sur notre esprit et notre corps.

  • Développer la prise de conscience : Prendre conscience de la présence de la peur et de ses déclencheurs nous permet d’y faire face efficacement. L’accueillir et lui demander quel est son message, quel est son besoin.
  • Techniques de pleine conscience et d’ancrage : Pratiquer des exercices de pleine conscience et d’ancrage au sol nous aide à nous ancrer dans le moment présent pendant les épisodes de peur. S’il s’agit d’une peur par anticipation, cela permet de se rendre compte que rien n’est arrivé et que ce n’est que notre esprit qui fait des projections.
  • Exercices de respiration et techniques de relaxation : L’utilisation de techniques de respiration profonde et de relaxation calme le système nerveux et réduit l’anxiété.
  • Monologue intérieur positif et recadrage : Changer les schémas de pensée négatifs par un discours positif nous permet d’envisager les situations avec plus d’optimisme. Lire l’article « Mon dialogue intérieur : ami ou ennemi ?« 


Techniques pour surmonter la peur :

Vaincre la peur est un processus graduel qui demande de la conscience, du courage et de la persévérance (perce et tu verras en langue des oiseaux). Au delà de la peur se trouve le bonheur.

Voici quelques techniques efficaces :

  • L’exposition graduelle : Il s’agit d’affronter nos peurs par petites étapes, en augmentant progressivement notre niveau de confort.
  • Visualisation et désensibilisation : Utiliser des techniques de PNL pour reconnecter nos associations de peur et les remplacer par des images mentales positives.
  • Fixation d’objectifs réalisables : Décomposer les défis intimidants en étapes réalisables.
  • Recherche de soutien : Se tourner vers des mentors, des coachs pour obtenir un accompagnement et des encouragements.
  • Accepter la peur comme un catalyseur de croissance : En changeant de perspective, nous pouvons transformer la peur en un catalyseur de croissance.
  • Sortir de la zone de confort : Accepter l’inconfort et s’aventurer au-delà de nos zones de confort permet un développement personnel profond.
  • Tirer les leçons de l’échec : Considérer l’échec comme un tremplin plutôt que comme une impasse permet de tirer des leçons précieuses et nous motive à aller de l’avant.

Conclusion

La peur a son utilité, parfois elle nous informe d’un danger vital et parfois elle nous informe de ce que nous devons transcender pour permettre notre développement personnel. Armés de la mise en conscience, du courage et d’outils comme la programmation neurolinguistique (PNL), nous pouvons affronter la peur de face, démêler ses complexités et en sortir victorieux. En comprenant les différents types de peur, en l’accueillant pour comprendre son message, en gérant émotionnellement son impact et en employant des techniques efficaces pour la surmonter, nous ouvrons la porte à un monde de possibilités illimitées. N’oubliez pas que la peur n’est pas notre ennemie, c’est un professeur qui nous pousse vers notre véritable potentiel.

Références :

  • Goleman, D. (1995). Emotional Intelligence : Why It Can Matter More Than IQ (L’intelligence émotionnelle : pourquoi elle peut être plus importante que le QI).
  • McKenna, P. (2006). Changez votre vie en sept jours.
  • Stein, D., & Matsunaga, H. (2006). Specific Phobia: A Disorder of Fear Conditioning and Extinction. CNS Spectrums, 11, 248 – 251.

=> Si tu souhaites que j’approfondisse le sujet sur une peur spécifique, n’hésites pas à me la partager en commentaire. Je le ferai avec grand plaisir !

=> Si le sujet du dépassement de la peur t’intéresse, tu peux aussi lire mon article « La Philosophie qui m’a permis de dépasser une peur profonde« 

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